
Je suis l'heureux parrain depuis le 24 mai dernier de l'adorable petite Noémie (7 mois et 2 semaines au jour de rédaction de cet article). Noémie, son frère et ses parents vivent à 250 km de moi la semaine (et encore à près d'une centaine le week-end).
Autant dire qu'Internet est le bienvenu pour garder un oeil de parrain attentif sur ma filleule, grâce aux photos que ses parents m'envoient.
Les photos par e-mail, y'a pas à dire, c'est très bien, surtout depuis la "révolution Picasa" et la simplicité avec laquelle on peut les archiver dans ce logiciel, et de là, les rendre disponibles dans un album-en-ligne consultable en permanence où que l'on soit (y compris depuis un simple téléphone mobile).
Cela dit, si les photos reçues sont de fait facilement consultables, elles n'en sont pas pour autant facilement -ou en tous cas régulièrement-... consultées !
Et oui : encore faut-il faire la démarche de se connecter à l'album en ligne, de lancer le diaporama, de le laisser défiler dans un coin de l'écran du PC... Rien de bien compliqué, n'empêche, il faut faire la démarche pour profiter des photos.
D'où une première innovation, trop méconnue, des principaux sites de partage de photos en ligne que sont Picasaweb(Google) et Flickr (Yahoo!) : les flux RSS attachés à chaque album.
C'est quoi, "un flux RSS" ? Ca prend la forme d'un simple URL (une adresse internet, autrement dit) qui mène sur une "version simplifiée et standardisée" de l'album photo (en l'occurence ; mais ça peut aussi être la liste des articles de ce blog, avec un résumé sommaire de chacun d'eux par exemple).
L'intérêt d'un "flux RSS" ? La possibilité d'incorporer ce qu'il contient (les photos d'un album en ligne, donc, ici) dans un autre logiciel qui sait décoder ces flux (tous les flux RSS "formatent" en effet l'information qu'ils contiennent de manière standardisée, rendant ainsi possible leur affichage dans n'importe quel système d'information sachant comment interpréter ce standard).
Ainsi par exemple, les photos de Noémie reçues par e-mail, puis enregistrées par moi sur le disque dur de mon PC dans un dossier "Mes Images de Noémie", dossier lui-même archivé dans le logiciel Picasa sur ledit PC, puis de là, mis en ligne dans Picasaweb, peuvent automatiquement apparaître sur le "bureau Windows" de n'importe lequel de mes PC connectés à Internet, sur lequel j'ai simplement installé une fois pour toutes un petit logiciel (Google Desktop par exemple, ou encore la Sidebar intégrée à Windows Vista) capable de m'afficher en arrière plan, ou dans un coin de l'écran, le contenu d'un flux dont je lui ai donné l'adresse.
Pas mal, on progresse : plus besoin de "penser à" / "prendre le temps de" se connecter à l'album en ligne pour profiter des photos, elles sont en permanence dans un coin de mon écran de PC.
Oui, mais bon : reste à ne pas oublier, à chaque réception d'un nouvel e-mail de Loïc, de Carole ou de Louis (3 ans et déjà très à l'aise avec son appareil photo numérique et son EeePC
) contenant des photos de Noémie, de recommencer toute la procédure (sauvegarde sur le PC, archivage dans Picasa, publication dans l'album Picasaweb). Ce qui peut ne pas être "si simple" si je suis "loin de ma base pour quelques semaines" (en vacances par exemple) quand les photos arrivent par e-mail.
Et là, Flickr rend un service que Picasaweb ne rend pas (encore) : la possibilité d'alimenter un album photo via un simple e-mail envoyé à une adresse "bizarre" ("bizarre", car -volontairement pour éviter le SPAM- pas facile à retenir). Toutes les photos envoyées en pièce jointe à cette adresse "bizarre" viennent automatiquement alimenter l'album.
Bon, c'est de mieux en mieux en effet... Quoi que... Certes, ainsi, l'album est alimenté automatiquement, mais du coup, on ne reçoit plus les nouvelles photos sur son e-mail "classique", sauf à demander à la famille de Noémie de penser à les envoyer à 2 adresses : mon e-mail habituel + l'e-mail de l'album en ligne... Et j'y tiens, moi, à les recevoir aussi sur mon e-mail classique : en effet, outre l'aspect "sauvegarde" (si Flickr tombe en panne, je loupe les photos de Noémie ? Pas question !), je dispose sur mon e-mail d'un mécanisme de re-routage vers mon téléphone mobile. Où que je sois, impossible donc de louper l'arrivée d'une photo de ma filleule (manquerait plus qu'ça
) !
L'idée a donc tout simplement été de ne pas communiquer aux parents de Noémie l'adresse directe "bizarre" attribuée par Flickr, mais de :
Créer une nouvelle adresse : j'aurais pu choisir de la créer sur un service gratuit comme GMail, par exemple, qui offre toutes les possibilités techniques requises (comme je dispose de mon propre nom de domaine -sebafil.com- et d'un hébergement associé, j'ai choisi de créer l'adresse via le service proposé par mon hébergeur). J'ai choisi pour cette adresse un nom suffisamment long pour éviter qu'elle ne soit générée aléatoirement par les "robots SPAMeurs" ; et suffisamment parlant pour que les parents de Noémie la retiennent facilement...
Ca prend forme : on a ainsi le beurre (les photos sont automatiquement classées dans un album en ligne, hébergé par Flickr, et donc consultables de n'importe quel PC connecté à Internet, téléphone mobile, PDA, lecteur de flux RSS...) ; et l'argent du beurre (les photos arrivent toujours par e-mail, ce qui permet d'être instantanément prévenu de toute nouvelle arrivée).
Reste, après le beurre et l'argent du beurre, à aborder la cerise sur le pompon du gâteau
!
Et oui, car pour que tout ce qui est décrit ci-dessus fonctionne et permettent de consulter les photos, encore faut-il... être devant son ordinateur (ou au moins, devant son téléphone mobile). ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas vraiment un problème... Mais bon, mettons que ça en soit un...
Jadis (souvenez-vous, c'était au siècle précédent
), avant la photo numérique, on mettait les photos "papier", "même pas numériques", dans de vulgaire cadres. Récemment, les géants de l'électronique ont commencé à nous vendre à prix d'or des petits écrans-avec-un-pied-derrière destinés à remplacer ces cadres. L'idée ? On sort la carte-mémoire de son appareil photo numérique, on la met dans le lecteur intégré à ce "cadre numérique", et les photos s'affichent... Sympa, sans plus.
Mais la dernière idée en date, assez peu répandue hélas pour le moment, c'est d'ajouter à ces "cadres numériques" les 2 briques manquantes pour les rendre vraiment intéressants :
Et donc, mais oui vous voyez que vous avez suivi, je vous le confirme :
Tout ça pour en arriver là : faire apparaître immédiatement dans un bon vieux cadre, une photo envoyée en pièce jointe par e-mail ! Sans qu'il y ait besoin d'un PC allumé ou pire, d'une imprimante !
C'est pas beau, la technique
?
Ca c'était la cerise... Pour ce qui est du pompon, si vous avez été attentif en regardant la vidéo, vous aurez noté (c'est à environ 30 sec. du début) qu'au milieu des photos est venu se glisser un élément "qui n'a rien à voir", en l'occurence les prévisions météo pour Paris.
Quesako ? En fait, je n'ai pas paramétré directement mon cadre avec le flux RSS de l'album Flickr, cela pour 2 raisons :
Mon album Flickr avec les photos de Noémie n'est pas public : il n'y a que moi et la famille qui pouvons le consulter. Les flux RSS de Flickr étant, eux, publics, celui de mon album ne renvoie donc... absolument rien !
La solution ? Passer par un autre service très intéressant : FrameChannel. On pourrait dire de ce site que c'est une sorte de "table de mixage de flux RSS". Il a tout particulièrement été conçu avec en tête l'idée de se "fabriquer", à partir de sources multiples, un flux RSS "sur mesure" pour son cadre photo numérique.
Outre mon flux RSS Flickr (FrameChannel me permet d'indiquer mes identifiants Flickr, ainsi, le contenu "privé" de ce flux est récupéré) et mes flux RSS Picasaweb contenant l'ensemble de mes photos de Noémie (Flickr : celles reçues regulièrement par e-mail des parents de Noémie ; Picasaweb : mes propres photos prises quand je vais voir Noémie), il a été possible d'insérer à l'aide de FrameChannel d'autres sources "pensées pour un affichage sur le petit écran d'un cadre photo numérique". En l'occurence, la météo, mais également des flash d'informations de l'agence Reuters rédigés, illustrés et mis en page "sur mesure" pour un écran de 8 pouces.
L'adresse d'un flux RSS FrameChannel est en outre "privée" : seul l'auteur du "mixage" la connaît, et lui seul peut donc la paramétrer dans son cadre.
Le mariage Wi-Fi / flux RSS / cadres photos numériques offre, on le voit avec les différents exemples que j'ai mis en oeuvre, des perspectives très intéressantes qui peuvent à présent justifier l'achat de ces gadgets.
D'autant que bizarrement, les quelques cadres les plus sophistiqués sont loin d'être les plus chers. J'ai opté pour un Samsung SPF-83V qui aujourd'hui, sur le marché français, présente à mon sens le meilleur rapport possibilités/qualité/prix.
Outre les possibilités évoquées dans cette note, ce cadre permet la lecture des vidéos, mais aussi de la musique (MP3, WMA...) stockée soit sur une carte mémoire, soit dans sa (petite) mémoire intégrée, soit lue directement, via le Wi-Fi, dans le Windows Media Player de n'importe quel PC connecté au même réseau local que lui.
Il offre aussi une fonctionnalité vraiment bien pensée : l'arrêt et le démarrage automatique, chaque jour, à heure fixe (allant même jusqu'à proposer d'appliquer cette programmation uniquement en semaine, ou au contraire uniquement le week-end). Pour reprendre un des arguments du début de ce billet, il n'y a donc vraiment plus à "penser à ne pas oublier d'allumer le cadre" pour profiter de son contenu actualisé en temps réel.
Sympa, non ?